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Véritable poumon vert de la villa de Marrakech, la Palmeraie a une histoire presque millénaire. Sur plus de 13 000 hectares, s’élèvent entre 100 000 et 150 000 palmiers, qui font la richesse culturelle et agricole de la ville.
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La Palmeraie est née au XIe siècle, autour de 1070, sous l’impulsion du sultan Youssouf ben Tachfine, issu de la dynastie des Almoravides. C’est lui qui fit de la Médina de Marrakech la capitale du Maroc.
La légende raconte que les soldats du sultan ont campé sur le futur site de la Palmeraie et auraient jeté des noyaux de dattes par terre après leur repas. C’est ainsi qu’est née la Palmeraie.
La Palmeraie est construite comme une oasis irriguée par un système appelé qanat ou khettara. Ce mode d’irrigation est très ancien : les indices les plus anciens marquant l’existence de ce système datent du 1er millénaire avant J.-C.
En fait, plusieurs puits d’accès verticaux sont construits sur un terrain en pente et captent l’eau des sources souterraines, comme les nappes phréatiques. Un canal souterrain achemine ensuite cette eau vers la zone à irriguer.
La Palmeraie est une large zone de culture, où l’on retrouve différentes espèces, qui font la renommée du Maroc à l’étranger.
La Palmeraie se distingue avant tout pour la phoeniciculture, c’est-à-dire la culture du palmier dattier. Les dattes font partie intégrante de la culture marocaine : considéré comme le fruit du paradis dans la tradition musulmane, les musulmans la consomment pour rompre leur jeûne lors du ramadan. Le fruit dispose d’ailleurs d’excellentes vertus nutritionnelles.
En raison de la quantité de palmiers présents, de l’huile de palme est produite grâce à la pression à chaud des fruits du palmier.
Moins connu, le vin de palme est également un produit de la Palmeraie : obtenu après fermentation de la sève de palmier, ce vin s’apparente plutôt à du cidre à son goût. Sa teneur en alcool se situe entre le vin et le cidre : entre 7,5% et 11,5%.
Les coeurs de palmier, eux, sont produits essentiellement pour la France, qui en raffole ! Le pays est le deuxième plus gros importateur après le Brésil, avec près de 12 000 tonnes par an.
Avec le développement du tourisme et de l’urbanisme dans la région, la Palmeraie a beaucoup évolué récemment : on y a construit des hôtels de luxe, différents complexes touristiques, des terrains de golf, plusieurs piscines, etc.
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Pour visiter le lieu, plusieurs options s’offrent à vous : à dos de chameau, à pieds, en quad ou même en taxi… Notez que la visite du lieu est gratuite.
La Palmeraie est néanmoins menacée par les excès du tourisme : pour les experts, sa superficie a diminué de 30% ces 20 dernières années. En effet, les installations touristiques comme les golfs et les parcs aquatiques pompent pratiquement toute l’eau à disposition pour toute la zone. Ainsi, plusieurs ruisseaux se retrouvent à sac, provoquant la colère de certains habitants sur place.
Pour pallier à ce problème, les autorités marachkies ont lancé un programme de protection : en 2007, l’objectif était de planter 430 000 palmiers d’ici l’année suivante et en 2010, le retraitement des eaux usées a été amélioré. L’eau est en effet la ressource la plus précieuse dans la Palmeraie.
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